Le bassin versant de la rivière L’Assomption
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La rivière L’Assomption, qui constitue l’axe de confluence des rivières Ouareau, Saint-Esprit, de l’Achigan et Noire, donne son nom au bassin versant de la rivière L’Assomption. Son bassin immédiat, celui de la rivière L’Assomption, d’une superficie de 1 232 km2, couvre 29 % de ce réseau hydrographique qui totalise 4 209 km2. La rivière L’Assomption prend sa source au lac L’Assomption dans le parc national du Mont-Tremblant et se jette dans le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de la ville de Repentigny. D’une longueur de plus de 200 km avec une pente moyenne de 1,5 m/km, son parcours passe par la région naturelle du Massif du mont Tremblant, un secteur d’une altitude moyenne de 230 à 460 m. Elle traverse ensuite le piémont, où la brusque délimitation est caractérisée par plusieurs chutes et cascades et termine finalement sa course dans la Plaine du haut Saint-Laurent, d’une altitude moyenne de 0 à 100 m.
Le débit moyen de la rivière L’Assomption est de 24,05 m3/s, mais présente une variation annuelle moyenne importante fluctuant entre 5,81 m3/s en septembre 2013 à 78,18 m3/s lors des crues printanières, en avril 2013. La crue printanière débute en mars et atteint son maximum en avril pour se terminer en mai. Le débit maximum atteint entre 1970 et 2013 a été de 351 m3/s (avril 1985). Les étiages ont lieu en hiver au cours des mois de janvier et février et en été pendant les mois d’août et de septembre. Le débit minimum atteint entre 1970 et 2013 a été de 1,75 m3/s (août 1983)
Le bassin versant de la rivière Saint-Jean
Le bassin hydrographique de la rivière Saint-Jean, draine 73 km2. La rivière prend sa source dans les Tourbières de Lanoraie et termine sa course dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de la ville de Lavaltrie. Parcourant plus de 19 kilomètres, son réseau hydrographique d’environ 80 km est alimenté par plusieurs tributaires. Parmi ceux-ci, le principal est la rivière Saint‑Antoine. Cette dernière parcourt 9 kilomètres et ce, essentiellement à l’intérieur des limites de la ville de Lavaltrie. De sa source aux limites de Saint-Sulpice et de Lavaltrie, elle rejoint la rivière Saint-Jean sur le territoire de la municipalité de Lanoraie.
Les cours d’eau agricoles de Repentigny, Saint-Sulpice et Lavaltrie
La dernière portion territoriale incluse dans la Zone GIEBV L’Assomption occupe une superficie de 44 km2. Cette section, qui n’est pas un bassin versant, regroupe l’ensemble des petits cours d’eau agricoles intermittent qui se déversent directement dans le fleuve Saint-Laurent, sur le territoire des villes de Repentigny, de Saint-Sulpice et de Lavaltrie. Les plus importants cours d’eau, en fonction de la longueur qu’ils sillonnent, sont respectivement le ruisseau Tortueux (6,3 km), le ruisseau Grande Débouche (5,3 km) et le cours d’eau Saint‑Sulpice-Lavaltrie (3,9 km).
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La qualité de l’eau
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La qualité des eaux de surface ainsi que celle des eaux souterraines demeurent une préoccupation de premier ordre sur le territoire de la Zone GIEVB L’Assomption. De façon générale, nous pouvons affirmer que les activités urbaines, industrielles, agricoles et de villégiature sont responsables, à différents degrés, de la détérioration des lacs et cours d’eau.
Le 1er avril 2003, le ministère de l’Environnement, Direction du suivi de l’état de l’environnement (DSÉE), signait une entente de partenariat avec la CARA dans le cadre du Réseau-rivières. L’objectif de cette entente est l’établissement d’un partenariat efficace menant à une meilleure connaissance des rivières étudiées, tout en assurant une garantie quant à la fréquence et à la qualité de l’échantillonnage de l’eau. Pour la Zone GIDBV L’Assomption, on compte neuf stations permanentes du Réseau-rivières et sept stations de projets spéciaux (entre la période de 2009 à 2012) qui s’inscrivaient dans le cadre de la mise en oeuvre du premier PDE (PDE L’Assomption).
Stations permanentes du Réseau-rivières Stations de projets spéciaux
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Les lacs
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La Zone de Gestion Intégrée de l’Eau par Bassin Versant de la rivière l’Assomption (ZIEBV de l’Assomption) compte près de 4 240 lacs selon le Cadre de référence hydrographique du Québec (CRHQ 2013) à l’échelle du 1 : 20 000. Ces lacs occupent près de 17 717 hectares (ha) de surface d’eau, soit environ 4 % du territoire. On dénombre 1 287 lacs de plus d’un ha dont 24 lacs ayant une superficie supérieure à 100 ha. Les plus importants sont les lacs Ouareau et Archambault, dans Lanaudière, et le lac de l’Achigan, dans les Laurentides.
La MRC de Matawinie détient à elle seule plus de 80 % des lacs du territoire de la Zone de gestion intégrée de l’eau par bassin versant de L’Assomption (ZGIEBV de l’Assomption). Les deux plus grands lacs, soit les lacs Archambault et Ouareau, occupent respectivement une superficie de 1 365 ha et 1 346 ha. Pour sa part, la MRC de Montcalm compte près de 7 % des lacs de la zone. La majorité de ces lacs sont situés au nord du territoire, soit dans la région naturelle du Massif du mont Tremblant (niveau 2 du CER).
La ZGIEBV de L’Assomption couvre également une portion de la MRC de la Rivière-du-Nord. On y retrouve quelques lacs d’importance tel que le lac de l’Achigan d’une superficie de 532 ha et le lac Connelly d’une superficie de 124 ha. Dans les autres MRC, on retrouve seulement 10 %des lacs de la zone. Très peu de lacs sont présents au niveau de la région naturelle de la Plaine du haut Saint-Laurent (niveau 2 du CER).
Les barrages et ouvrages de rétention d’eau
Bassin versant de la rivière L’Assomption
La plupart de ces ouvrages ont été construits afin de stabiliser les niveaux d’eau des lacs de villégiature. On retrouve également des barrages au fil de l’eau servant à contrôler les niveaux d’eau, soit pour leur pouvoir hydroélectrique ou encore pour de grandes entreprises et leurs procédés nécessitant du refroidissement.
Citons à titre d’exemple le cas de la rivière Ouareau où l’on retrouve cinq barrages, dont trois à Saint‑Donat, soit deux sur le lac Archambault et un en aval sur le lac Ouareau. Ces trois barrages sont sous la gestion de la municipalité. Seul le barrage le plus en aval, soit celui du lac Ouareau, fait l’objet d’un plan de gestion réalisé en 1989 par le ministère de l’Environnement (MENV). Ce plan précise les cotes d’exploitation maximales et minimales. Il prévoit également un débit d’étiage minimal à la sortie du lac de 0,5 m3/sec. Aucun débit maximal n’est intégré dans ce plan de gestion.
Un peu plus en aval, on retrouve deux autres barrages sur la rivière Ouareau appartenant à de grandes entreprises, soit celui de Rawdon, exploité par Algonquin Power Fund Canada inc. pour l’hydroélectricité, et celui de Kruger inc., situé à Crabtree, servant à la fois pour l’approvisionnement en eau potable de la municipalité et pour les opérations de l’usine.
Plusieurs autres barrages appartenant à des compagnies sont présents sur les différentes rivières du territoire du bassin versant de la rivière L’Assomption, dont deux sur la rivière L’Assomption et deux sur la rivière Saint-Esprit. Chacun de ces barrages est soumis à la Loi sur la sécurité des barrages qui prévoit que ceux-ci doivent faire l’objet d’une expertise pour s’assurer de leur bon état de fonctionnement pour des fins de sécurité civile.
Bassin versant de la rivière Saint-Jean
Sous la responsabilité de la MRC de D’Autray, le bassin versant de la rivière Saint-Jean fait l’objet d’une gestion de ses niveaux d’eau par barrage, pour des fins agricoles. On y retrouve un total de 7 barrages dont 2 sont classifiés à forte contenance. C’est au début des années 80 qu’ont été aménagés ces barrages pour l’irrigation des terres agricoles à proximité des rivières Saint-Jean et Saint-Antoine.