Les espèces de poissons ont tous des exigences spécifiques en matière d’habitat. Ces habitats doivent leur permettre de se reproduire, de s’alimenter, de s’abriter et de se déplacer, en plus d’offrir une eau de qualité, en quantité suffisante.
Se reproduire : Dépendamment de l’espèce, les poissons utilisent différents substrats pour déposer leurs œufs. Ils peuvent creuser leur nid sur les fonds de gravier comme c’est le cas chez l’omble de fontaine, la truite arc-en-ciel et le crapet soleil. Sinon, certaines espèces, dont la perchaude, le grand brochet, l’achigan à grande bouche et le mené jaune, déposent leurs œufs sur de la végétation inondés. Peu importe le type de substrat utilisé, les œufs doivent être constamment oxygénés et aucun élément, tel que des particules fines, ne doit boucher les voies d’aération des alevins.
S’alimenter : Le régime alimentaire des poissons peut être très varié. Ils peuvent s’alimenter d’autres espèces de poissons, d’œufs, de crustacés, de mollusques, d’insectes, de zooplancton ou d’algues. L’habitat du poisson doit donc être propice aux autres groupes de la chaîne trophique. Par exemple, le substrat doit répondre aux critères d’habitat des insectes aquatiques afin que ceux-ci le colonisent.
S’abriter : Les ichtyens utilisent les abris pour échapper aux prédateurs, pour se protéger des conditions défavorables ou simplement pour se reposer. Les roches, les macrophytes, les rives surplombantes, les fosses profondes, etc., peuvent leur permettre d’échapper aux prédateurs, de se reposer et les garder au frais. Certains de ses éléments, dont les fosses profondes, peuvent également leur servir de refuge lors d’étiages sévères.
Une eau de qualité, en quantité suffisante : Une eau de qualité est primordiale pour toutes les espèces de poissons, et ce, tout au long de leur vie. La présence de particules en suspension peut irriter les branchies et gêner la respiration des poissons. En plus de ces particules, les polluants peuvent aussi altérer le métabolise des individus et mener à leur mort.
La qualité de l’eau est majoritairement influencée par le type de milieu qu’elle traverse. La pente et la vitesse du courant peuvent aussi avoir un impact sur la qualité de l’eau. En effet, une pente rapide et un très fort courant peuvent entraîner l’érosion des berges et un apport important de particule en suspension dans le cours d’eau. Afin d’avoir une eau de qualité, il est important que la végétation riveraine soit adéquate pour filtrer les polluants et les sédiments, en plus de créer une barrière contre l’érosion.
Se déplacer : Les poissons ont besoin de circuler dans leurs différents habitats et d’accéder à toutes les sections de ceux-ci afin de répondre à leurs besoins fondamentaux. Les courants trop rapides ou les chutes peuvent entraver les mouvements des poissons, dépendamment de leur capacité de nage. Les barrages de castor, les embâcles, les structures de retenue des eaux, les ponceaux, etc., empêchent également les espèces d’accéder aux différentes sections de leur habitat.